Norvia, Norgia, Norges

Norvia, nom de lieu humide d'origine pré gauloise a donné Norgia puis Norges : le nom du village vient de celui de la rivière. Vraisemblablement à l'origine du hameau de Norges-le-bas, un gué permettait à la voie romaine qui reliait Lyon à Trèves de traverser la Norges.

Le village de Norges-la-Ville s'est développé sur le ressaut rocheux situé au-dessus de la source de la Norges, mettant les habitations à l'abri des inondations et cela dès le VIe siècle, comme l'atteste la découverte d'un sarcophage mérovingien contre le mur de l'église.

Du 8° au 11° siècle, diverses donations prouvent l'existence des deux Norges ainsi que d'un hameau aujourd'hui disparu situé entre Norges-le-Bas et Bellefond. Les deux parties du village s'étiraient chacune le long d'une route.
Si la voie romaine eut son heure de gloire avec l'installation au 13° siècle de la Commanderie des Antonins protégée par les Ducs de Bourgogne, elle fut abandonnée vers 1730. L'animation se déplaça à Norges-le-Haut avec la création d'un relais de poste. Malheureusement le phylloxéra et la guerre de 14 ruinèrent ce village de vignerons qui devint essentiellement résidentiel avec l'arrivée de l'eau courante en 1962.
De nouvelles habitations réunirent les deux Norges auxquels la dérivation de la route nationale 74 redonna calme et tranquillité.

Adossé au plateau dont le bois abrite un terrain de golf, Norges a gardé son charme campagnard malgré l'installation récente d'activités artisanales. À l'ombre de son église romane et du château construit par Joly de Blaisy, on y mène une vie réellement conviviale à moins de 10 minutes des commodités de la ville.