Les courlis

Les Norgeois étaient des courlis !


l'oedicnème criard

Autrefois les habitants de nos villages avaient un sobriquet. Souvent ironique, ce surnom reflétait avec esprit l'opinion des villages voisins.

Les Norgeois étaient donc des courlis, pas le courlis cendré au doux chant flûté et qui vit dans les prairies humides mais le courlis de terre nom familier de l'oedicnème criard. C'est un échassier de la taille d'un pigeon au plumage rayé dans les tons beiges et noirs. Il niche au sol, une simple cuvette grattée dans la terre garnie de petits cailloux lui sert de nid. Ses poussins sont nidifuges. On rencontre l'oedicnème surtout sur les plateaux pierreux et incultes de notre région. C'est surtout en fin d'après-midi que l"on entend son chant, une sorte de cou-rri qui n'a rien de musical. Son nom latin est Burhinus oedicnemus, littéralement éclisse enflée comme une tête de boeuf, comparaison pas très flatteuse mais bien imagée pour cet oiseau à grosse tête.

Quand les habitants des villages voisins disaient : "T'es un vrai courlis !" cela revenait à dire "T'es bien près de tes sous !"
Les habitants de Flacey et de Pasques, pays de plateaux secs, sont aussi des courlis.


le courlis cendré